Ce lundi 6 juin, plus de 70 sociétés et 3,300 salariés (et d’autres types de travailleurs) au Royaume-Uni se sont lancés dans un projet pilote soutenu par diverses organisations charitables et universités anglophones : la réduction des jours de travail, sans réduction de salaire. Pendant les prochains 6 mois, ces salariés effectueront leur travail hebdomadaire en quatre jours au lieu de cinq, et recevront leur salaire habituel. En revanche, il n’y aura aucune réduction de travail ; les salariés devront compléter toutes les tâches et objectifs de leurs rôles en temps réduit.
Des chercheurs travailleront avec chaque société qui participe au projet et analyseront les effets de la semaine de quatre jours. Par exemple, ils découvriront si la plupart des salariés parviennent à compléter toutes leurs tâches habituelles et, si oui, si la qualité de leur travail s’améliore ou s’empire. Les chercheurs s’intéresseront aussi au bien-être des salariés, indissociable du bon fonctionnement des sociétés ; est-ce que ce jour de repos supplémentaire rendra les salariés plus dynamiques, plus motivés, et plus productifs, ou alors, est-ce que les salariés se sentiront constamment pressés, en retard, et stressés ?
Ce projet ne mettra pas fin au débat postpandémie sur les mérites de la semaine de quatre jours, mais ses résultats offriront aux employeurs et aux salariés une étude détaillée et crédible sur les effets de ce modèle de travail. Ce qui est sûr, c’est qu’au Royaume-Uni, le retour à la semaine de cinq jours au bureau restera à jamais un souvenir de 2020. Il est maintenant question pour chaque société de trouver sa méthode optimale de travail.