
L’expression « quiet quitting » – la résignation silencieuse – est partout chez la presse et dans les réseaux sociaux anglophones. L’idée est simple : on fait son travail, ni plus, ni moins. Les adhérents au « quiet quitting » diront non (ou ne diront rien, et disparaitront discrètement derrière la porte de sortie…) aux activités en dehors de la mission de leur poste et de leurs heures de travail. Fini les heures passées avec le stagiaire fils du patron, à organiser la sortie bowling de l’équipe, ou assises au bureau après 19h parce que le patron est encore là.
On remarque tout de suite que cette « résignation » n’est pas une résignation du tout, mais une révolte contre la place primordiale et parfois cannibale qu’a prit le travail dans nos vies quotidiennes. Certains suggèrent que le temps passé chez nous pendant la pandémie nous a rappelé qu’il y avait un monde en dehors du bureau, ou alors, pour d’autres, que le télétravail a tellement envahit nos foyers que nous nous sentons obligés de bâtir des frontières plus solides entre nos vies professionnelles et privés.
Pour les employeurs, la meilleure chose à faire est d’être à l’écoute de leurs salariés et d’établir un dialogue ouvert pour que l’employeur comprenne ce que veulent leurs salariés, et que les salariés, de leur côté, comprennent les attentes de leurs employeurs au sujet des heures de travail, missions, activités sociales en équipe, etc. Sans ce dialogue ouvert, les employeurs pourraient se retrouver avec des salariés mécontents, démotivés, et qui ne répondent pas aux exigences de leurs postes mais qui, sur papier, effectuent leur travail de manière irréprochable.